Page 8 - Traduzione
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Face aux poireaux pieds campés en terre
                     une chaise veille
                     à leur croissance le soleil pendule
                     au-dessus du souffle léger du
                     jardin (qui sommeille)
                     la glèbe se nourrit des paroles ravalées
                     de l'hiver
                     feu d'herbes   euphorie épicée qui relie
                     à la terre la pensée désarticulée
                     - on pressent l'incendie de l'éclosion -


                     tinte hochet aérien une voix d'enfant
                     *


                    Jardins intérieurs
                                   pensées  primevères  cynorhodons
                     les précipiter au fond de l'encrier



                     quand sans cesse se dérobe la source
                     le chant s'est tari l'âme rêche
                     pour dire même
                     mésanges ou merles
                     oratoires oubliés palette des champs



                     rayonnement des peaux
                     et le thé qui dort dans la théière distraite
                     (oubli du corps)



                     sans l'or des voix où
                     puiser


                     la lumière qui sculptera le chemin



                    des dentelles de musique
                    s'avancent sur des terrasses 1


         ' Pascal Boulanger,  «  Au commencement des douleurs  », Corlevour


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