Page 8 - Un jour apres l'autre

qui passe. C’est qu’Anne-Lise Blanchard
privilégie le rôle du vivant dans ces textes en prose
offerts comme des mets exotiques. Les passagers
d’un autobus, les promeneurs des rues, lui, elle
(qu’importe !) savent de toute éternité que le
bonheur s’invente dans l’instant et non dans
d’imaginaires avenirs.
Gémellité de l’attente, arrimage de l’éphémère.
C’est à une poésie délicate et sereine à laquelle
nous convie malgré tout Anne-Lise Blanchard et
c’est une joie forte que d’en partager, en première
lecture, les hésitations magiques et les charmes
discrets.
Ce n’est pas le regard qui est premier, mais le
temps que l’on décide de lui accorder, le temps
d’être présent.
Un jour après l’autre, le trouble s’affirme dans
les pages de cet ouvrage aux retombées multiples
dont la voix poétique ne laissera aucun lecteur
indifférent.
Jean Chatard

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