Page 6 - Un jour apres l'autre
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Préface


       Il est nécessaire de plonger au cœur de cet ouvrage
       pour en déceler les audaces et les ferveurs, les
       désespoirs et les manques d’une vie qui s’efface
       en même temps qu’elle se crée.
       On s’enfonce dans le quotidien, dans l’intime des
       êtres. On devient une « chose » façonnée par
       les heures que l’on croise en chemin, par les
       pulsions qui naissent sous l’aile de ses désirs.
       L’humaine solitude surprend « Alice au pays des
       merveilles » et lui intime l’ordre de se montrer
       telle que les regards la cernent : fragile et
       dépendante d’une volonté créatrice. L’essentiel est
       de savoir si l’on veut ouvrir les yeux ou se
       refermer comme une huître dans les sous-sols de
       l’inconscience.
       La poésie d’Anne-Lise Blanchard suppose de
       multiples questions et apporte quelques rares
       réponses. C’est le propre du poète de bouger un à
       un les éléments de pulsion qu’il génère, ouvrant
       ainsi la porte aux rivages des visages sans tenir
       compte jamais des remords qui risquent de
       l’assaillir. On est entre soi avec la pluie des mots,


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