Page 4 - Syrie les femmes parlent
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SYRIE  I LES FEMMES PARLENT



           financent le terrorisme. Mais la politique a parfois ses raisons que
           le bon sens ignore ...


              Grâce  aux  soutiens  iranien  et  russe,  mais  aussi  libanais
           (Hezbollah),  le  régime a  tenu. Je  le  dis  sans  hésiter pour m'être
           rendu à plusieurs reprises en Syrie pendant cette guerre : « Mieux
           vaut  mille  fois  Bachar,  en dépit  des  défauts  du  régime,  que  les
           Frères  musulmans  et les  jihadistes  par  lesquels  les  Occidentaux
           voulaient le remplacer. »


              Bien  sûr,  ceux  qui  ne  connaissent  pas  le  terrain,  ceux  qui
           gobent la désinformation des  médias  mainstream ou qui se  sont
           vendus  pour des  pétrodollars  seront  choqués.  Mais  ces  «  idiots
           utiles  »,  ces  «  camarades  de  route  »  des  néoconservateurs  amé-
           ricains  et  des  salafo-wahhabites,  ne  peuvent  que  constater  que
           leur stratégie a lamentablement échoué par la méconnaissance du
           terrain et de la population syrienne, non sans créer localement un
           immense chaos.

              I.:ouvrage  d'Anne-Lise  Blanchard livre  toute  une série de té-
           moignages  essentiels,  de  femmes  - de  toute confession,  actives,
           lucides,  courageuses - et d'hommes que les  médias  occidentaux
           n'ont jamais interrogés, car leur discours allait à l'encontre de la
           version des faits qu'ils cherchaient à faire prévaloir.

              J'ai  rencontré  moi-même  certains  des  témoins  cités  dans  ce
           livre, et je peux confirmer la véracité de ce qu'ils décrivent :

              - Les exactions des bandes salafistes, leurs raids meurtriers dans
           les quartiers et contre les populations n'adhérant pas à leur cause,
           les pillages, les enlèvements, les assassinats, les égorgements, etc. ;

              - Létonnante  solidarité  interconfessionnelle.  Je  me  souviens
           d'avoir assisté, en décembre 2011, au début du conflit, à une céré-
           monie œcuménique à Damas rassemblant chrétiens de divers rites,
           chiites et sunnites modérés, appelant ensemble à la fin des affron-
           tements. Mais bien sûr, aucun média occidental n'en a fait état;


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